Chinois et Togolais soulèvent un coin du voile sur les entreprises chinoises (REPORTAGE)
2016-12-15 06:22

Les entreprises chinoises engagées au Togo dans des projets structurants dans le cadre de la coopération bilatérale conjuguent l'exécution des chantiers avec la formation professionnelle, la responsabilité sociale et un régime d'encouragement.

Tao Huace, président de l'Association des entreprises chinoises au Togo (AECT), a dévoilé cette directive au sein de toutes les entreprises chinoises, a-t-il indiqué lors d'un entretien avec Xinhua en marge du Salon de l'emploi qui s'est tenu mardi à Lomé.

A l'occasion du Salon, des dizaines d'employés togolais de ces entreprises ont obtenu des prix d'excellence pour leur ardeur au travail.

Ces exigences que les entreprises se sont imposées sont respectées et sont traduites par des dons d'infrastructures scolaires ou sportives, la construction de voies d'accès, la fourniture d'eau potable et d'autres dons aux communautés locales.

M. Tao explique que la China Road and Bridge Corporation (CRBC), installée au Togo depuis 2008 et exécutant des projets d'infrastructures routières, les a traduites à plusieurs endroits.

Au début, la CRBC a eu des difficultés à trouver des techniciens d'ouvrage pour ses travaux et avait dû former des Togolais dans les entreprises du groupe à l'étranger.

"Aujourd'hui, les travaux techniques de base sont assurés par des Togolais. Il n'y a plus de Chinois qui les exercent dans nos projets", a fait savoir M. Tao, également directeur général de CRBC au Togo.

En 2012, la CRBC a octroyé des bourses d'études à dix jeunes togolais pour des formations spécialisées dans des universités chinoises, notamment en matière de ponts et chaussées, d'infrastructures portuaires et ferroviaires.

"L'entreprise a pris en charge la totalité des frais", a souligné M. Tao, ajoutant que ces dix jeunes rentreront l'année prochaine pour aider au développement du Togo.

Zhou Ying, directeur Afrique de la China Airport Construction Group Corporation (CACC), estime de son côté que les Togolais connaissent de mieux en mieux l'envergure des projets exécutés dans le pays par les entreprises chinoises.

La CACC a mis en œuvre la modernisation de l'aéroport international de Lomé et assure le transfert de technologie, alors qu'elle s'apprête à entamer la deuxième phase relative à cette infrastructure, qui est porteuse de nouvelles opportunités d'embauche.

M. Zhou a expliqué qu'après la première phase portant sur l'aérogare, l'aéroport international Gnassingbé Eyadèma (AIGE) "est devenu un symbole en Afrique de l'Ouest".

Au sein des entreprises chinoises, les employés togolais avouent avoir beaucoup appris en travaillant côte-à-côte avec leurs camarades chinois.

Amegbegnoè Mensah, diplômé en politique internationale à l'Université de Jilin en Chine, est depuis 2014 interprète-traducteur au sein de la CACC avec en outre un rôle administratif.

"Quand on travaille dans une entreprise chinoise, on a beaucoup à apprendre : la rapidité, la rigueur et le sens du résultat immédiat", a-t-il confié à Xinhua.

Poukpedi Lélén, 30 ans, titulaire du Bac D et inscrit en mathématiques à l'Université de Lomé, a été recruté et formé sur le tas au sein de la CRBC en travaux de laboratoire en génie civil depuis mars 2011.

Sélectionné en tant qu'un des meilleurs collaborateurs, il dit avoir appris "la rigueur, la ponctualité, la patience et l'ardeur au travail".

Zhang Wanwei, chef de laboratoire en génie civil de la CRBC, assure la bonne performance de Poukpedi, qui s'est montré "un travailleur toujours appliqué" pour les travaux de laboratoire, où les chiffres doivent garantir la qualité des travaux.

Mawunou Zinsè, titulaire d'un doctorat en relations internationales à l'Université de Jilin, travaille depuis février 2013 au sein de la CRBC comme interprète et assistant du responsable des ressources humaines.

Ce Togolais âgé de 34 ans témoigne avoir appris le sens du travail assidu et qu'il a réadapté sa vie à leur allure de travail, notamment à "un rythme de travail programmé, une notion très précise du temps et du respect du calendrier".

Simala Wedika, 50 ans, est depuis sept ans chef ouvrier au Centre pilote des techniques agricoles de Sanguera, un important projet inscrit dans les réalisations des mesures du Forum sur la coopération sino-africaine.

Il rapporte avoir acquis, en échangeant avec des vagues successives d'experts agricoles chinois, de nouvelles notions de cultures du riz, du maïs et de légumineuses.

Wiyao Atefei travaille depuis 1985, soit 31 ans, au sein la Société sino-togolaise (SINTO), qui gère la sucrerie d'Anié, un projet de coopération sino-togolais portant sur plus de 2.000 hectares de culture de canne à sucre.

Il a sous son contrôle une zone de culture de 292 hectares sur laquelle il assure la plantation, la récolte et l'irrigation de la canne à sucre.

Dans un entretien avec Xinhua, Wiyao Atefei confie avoir beaucoup appris et que son expérience est devenue un atout dans sa vie.

(source, Xinhua)

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